Lorsque l’on nous dit « Kyoto », on pense immédiatement à des temples entourés de cerisiers, des petites maisons de bois et des ruelles éclairées à la lanterne où l’on peut croiser de mystérieuses dames en kimono.
Et dans l’ensemble, c’est assez vrai. Bien évidemment, comme toute grande ville moderne, Kyoto à son lot de boutiques branchées, de salles d’arcade, et de fast-foods en tous genres, mais en se promenant dans ses ruelles pavées, bordées de maisons à pans de bois, on ressent encore l’ambiance que devait avoir cette ville alors qu’elle était encore la capitale du Japon. Et quoi de mieux que ses quelques 1.600 temples bouddhistes et non loin de 400 sanctuaires shintoïstes pour témoigner de ce fastueux passé? Pour notre premier voyage, je vous emmène à la découverte de quelques unes des merveilles de Kyoto.
Kinkaku-Ji, le pavillon d’or
Modeste temple (recouvert d’or sur sa quasi totalité, quand même) fondé au treizième siècle, Kinkaku-Ji est aujourd’hui l’un des lieux les plus touristiques de Kyoto, et honnêtement, le reflet du temple d’or dans l’eau, vaut largement le détour.
Une fois passée l’entrée principale et avoir admiré le temple depuis l’autre rive du lac, le chemin nous amène au plus près du Kinkaku-Ji, ce qui permet d’admirer ses deux étages, construit chacun dans un style différent (style samuraï pour le premier étage et style zen pour le second). Si aujourd’hui, le bâtiment a l’air aussi neuf, c’est qu’il s’agit d’une reconstruction du bâtiment d’origine ayant malheureusement disparu dans un incendie causé par un moine dans les années 1950.
Accès : Le Kinkaku-Ji peut être rejoint depuis la gare de Kyoto par les bus 101 et 205. Accès payant (400 ¥)




Ginkaku-Ji, le pavillon d’argent
Après le pavillon d’or, c’est logiquement que nous poursuivons par le pavillon d’argent. Contrairement à son rival, le Ginkaku-Ji n’a pas été recouvert d’argent dès sa construction au quinzième siècle, faute de moyens et ne l’a été qu’ultérieurement. Le magnifique jardin minéral tout en mousse et en racines qui l’entoure en fait sans aucun doute l’une des plus belles visites de la ville.
Depuis le temple, une petite rue peuplée de boutiques et de kiosques redescend vers la promenade du philosophe. Une excellente occasion de déguster des choux à la crème entre deux balades.
Accès : Le Ginkaku-Ji peut être rejoint depuis la gare de Kyoto par les bus 5, 17 et 100. Accès payant (500 ¥)




Otoyo, le sanctuaire des souris
La promenade du philosophe est une balade très agréable le long d’un canal reliant le Ginkaku-Ji au temple Eikan-do Zenrin-Ji. De part et d’autres, de nombreux temples et sanctuaires entourent le chemin, mais si l’on ne devait en choisir qu’un, le sanctuaire Otoyo est sûrement l’un des plus beaux.
Caché dans une des ruelles adjacentes à la promenade du philosophe, le sanctuaire Otoyo se démarque par ses nombreuses statues d’animaux, dont un lion de pierre et, bien évidemment, les fameuses souris. D’après la légende, le dieu Okuninushi, serait tombé amoureux d’une princesse du monde de l’au-delà. Apprenant cela, le Dieu Susanoo, jaloux et furieux, tenta d’attirer Okuninushi dans un piège de feu. Okuninushi fut sauvé par l’intervention d’une petite souris qui lui montra le chemin afin de déjouer la ruse mise en place par Susanoo. Depuis ce jour, les souris sont devenues les gardiennes du sanctuaire Otoyo. Par un beau jour de printemps, on aura peut-être la chance de voir les pruniers ou les cerisiers en fleurs au dessus des statues de souris du sanctuaire.
Accès : L’accès au sanctuaire Otoyo est gratuit.



Nanzen-Ji
Situé au pied du mont Higashiyma, le temple du Nanzen-ji est l’un des temples les plus importants du bouddhisme zen japonais. Composé de plusieurs bâtiments, l’accès se fait par l’impressionnante porte Sanmon.
Non loin, un aqueduc de brique détonne par son style des plus british. L’endroit est visiblement un lieu très prisé pour les selfies et les photos souvenirs, si l’on en croit le nombre de couples en kimono qui vient s’y prendre en photo.
Accès : Le Nanzen-Ji est accessible par la station de métro Keage. L’accès à chacun des bâtiments est payant, mais il est possible de se balader gratuitement dans le parc.


Yasaka-Jinja
Yasaka-Jinja est situé en plein centre de Kyoto. Il s’agit sûrement de l’un des temples les plus visités de la ville, à en juger par la forte affluence. La nuit, l’ambiance est plus calme. Les ruelles sont un peu plus désertes, illuminées par les lampions et les lanternes du temple.
Le temple est plus particulièrement connu pour le festival Gion Matsuri qui y a lieu chaque année en juillet et dont les origines remontent au neuvième siècle
Accès : Le Yasaka-Jinja peut être rejoint par les bus 100 ou 206 depuis la station Kyoto, ou à pied depuis le métro Kawaramachi. L’accès au temple est gratuit.



Kiyomizu Dera
Gion est le quartier le plus emblématique de Kyoto. De petites maisons d’un ou deux étages, aux portes coulissantes et parfois encerclées de barrières de bois. Depuis le sanctuaire de Yasaka-Jinja, on peut rejoindre la pagode Hokan-Ji en quelques minutes (sauf si l’on se perd dans le calme enchanteur de ces petites rues).
Depuis la pagode, les rues montent, dans un alignement de petites boutiques d’artisanat, de restaurants et de salons de thé, dans la direction du Kiyomizu Dera.
Le Kiyomizu Dera est l’un des temples les plus célèbres du Japon, fondé au 8ème siècle près de la chute d’eau Otawa. Son eau est réputée amener longue vie, succès dans les études et vie amoureuse réussie. Mais ce qui fait surtout la célébrité de ce temple, c’est son impressionnante terrasse de bois, soutenue par des centaines de piliersprès de la chute d’eau Otowa.
Accès : Le Kiyomizu Dera peut être rejoint depuis la gare de Kyoto par les bus 100 et 206. Accès payant (400 ¥)



Fushimi-Inari Taisha
Cette succession de torii rouges est sans doute l’une des images les plus emblématiques de Kyoto. Plusieurs milliers de portes se succèdent ainsi sur le flanc de cette colline où est réputé vivre Inari, la divinité des céréales à l’apparence de renard. Si au début on avance dans un tunnel de portes, le chemin finit peu à peu par se diviser en plusieurs branches, dispersant la foule en autant de chemins différents.
La boucle totale fait non moins de quatre kilomètres, et offre de jolis points de vue sur la ville.
Accès : Station JR Inari Station sur la ligne JR Nara Line. Accès gratuit.




Otagi Nenbutsu-Ji
Le temple Otagi Nenbutsu-Ji se mérite. Situé à Arashiyama, il est situé à une bonne demi-heure de marche du transport le plus proche. Mais l’occasion est belle pour découvrir le village, doux mélange entre ruisseaux, zones arborées et petites maisons.
Le temple a initialement été fondé au 8ème siècle, mais a été détruit à de nombreuses reprises, soit par l’inondation de la rivière Kamo, soit par des typhons. Le temple a été reconstruit dans les années 1980. En remerciement, les fidèles, amateurs de sculpture, ont offert 1.200 petites statues en remerciement pour cette reconstruction. Mais l’occasion est belle pour découvrir le village, doux mélange entre ruisseaux, zones arborées et petites maisons.
Accès : Accès payant (300 ¥).



C’est ici que s’achève notre voyage du jour à Kyoto, mais pour les plus curieux, le voyage continue à Tokyo, à Takayama ou dans le Japon fantastique du Studio Ghibli.
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