Rue de Carthagène des Indes Colombie

Colombie, la côte Caraïbes

La Colombie est l’un des pays les plus riches au monde en termes de biodiversité. On y retrouve plus de sortes d’oiseaux que partout ailleurs, des variétés rarissimes d’orchidées, sans oublier les tortues, papillons et inombrables autres espèces animales et végétales. Et si cette biodiversité est présente en Colombie, c’est grâce à la variété incroyable de paysages : cordillière des Andes peuplée de palmiers de cire, forêt amazonienne, côte caraïbes avec palmiers et sable fin, paysages désertiques, côte pacifique, et canyons verdoyants…

Difficile de résumer cette diversité en quelques lignes. Pour cette première étape en Colombie, laissons place à la seule côte Caraïbes et à ses paysages de rêve.

Carthagène des Indes

« Le goût des amandes amères lui rappelaient toujours le goût des amoures contrariées. » Sûrement l’un des incipits les plus célèbres de la litterature, les premières pages de l’Amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez nous plonge directement dans l’agitation de l’une des plus belles villes de Colombie.

Les ambiances décrites dans le roman, on les retrouve en se baladant dans les rues de Carthagène. Une dame portant un habit rouge, jaune et bleu passe devant une maison violette à la porte turquoise tout en portant un panier de mangues oranges. Des bougainvilliers roses poussent sur une façade jaune avec, en toile de fond, les remparts rougeatres de la ville.

Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ne suffiraient pas à décrire les rues de Carthagène. Rien de mieux alors, qu’une balade en images.

Le centre-ville historique de Carthagène des Indes est intégralement encerclé de hauts remparts de pierre. Ces épais murs ont été construits au cours du 16ème siècle pour résister aux assauts des pirates et corsaires (dont le célèbre Francis Drake), Carthagène étant alors l’un des principaux ports d’exportation de métaux précieux de la côte. Aujourd’hui, il est possible de faire le tour des murailles, pour y admirer la mer et le ballet des pélicans, notamment depuis la terrasse du Café del Mar.

Le Parque Fernandez de Madrid a été immortalisé dans le roman « l’Amour aux temps du choléra », de Gabriel Garcia Marquez sous le nom de « Place des Evangiles ». C’est, en effet, sur cette place que Florentino Ariza, le héros du roman, attendit des heures durant, caché sur un banc à l’ombre des amandiers, que sa bien-aimée, Fermina Daza, daigne sortir se promener. Aujourd’hui encore, la place est agréablement ombragée et sertie de petites maisons colorées de style colonial. Elle est sûrement l’une des plus jolie place de la ville.

La Plaza San Diego est une petite place semi-piétonne, couverte de palmiers et de fleurs, encadrée à l’est par l’institut universitaire des beaux-arts et des sciences (Institucion Universitaria Bellas Artes y Ciencias de Bolivar) et à l’ouest par un Sofitel. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel hôtel de luxe. Le Sofitel Santa Clara a été installé dans un ancien couvent, et la disposition d’origine a été en grande partie conservée. Pas besoin de réserver la nuit pour s’y rendre, il est possible de visiter la très belle cour intérieure gratuitement. C’est ce couvent que Gabriel Garcia Marquez a choisi comme point de départ de son roman « De l’amour et autres démons ».

La Plaza de Bolivar est un agréable petit parc situé en plein cœur du centre historique de Carthagène des Indes. Initialement appelée « place de l’Eglise », la place a ensuite été renommée « place de l’inquisition », lors de l’installation au dix-septième siècle du tribunal de l’inquisition dans l’un des palais encerclant le parc. Ce bâtiment a aujourd’hui été reconverti en un musée retraçant l’histoire de l’inquisition en Amérique du Sud. Les allées ombragées de la place permettent ensuite de se reposer avec une glace ou un jus de lulo frais après cette visite culturelle.Non loin de là, le bar Alquimico vaut le détour pour son magnifique bâtiment du début de siècle sur ses trois étages (et son rooftop à l’ambiance sophistiquée).

A la tombée de la nuit, la vie s’anime entre la Plaza Santa Terasa et la Plaza Santo Domingo. Si la première permet de déguster un bon dîner au pied des remparts avec en toile de fond l’église San Pedro Claver, symbole de la ville avec sa coupole jaune et blanche, la seconde place permet de siroter un verre sous le regard d’une statue de Fernando Botero.

La Puerta del Reloj est l’une des portes d’entrée principale vers le centre historique de Carthagène des Indes. Elle tire son nom de l’horloge qui orne, depuis le dix-huitième siècle, la tour de l’entrée (la Torre del reloj). Aujourd’hui, la porte fait le lien entre le centre historique et le quartier de Getsemani, quartier plus populaire à l’ambiance plus bohème où se mêle salsa et street art. Quartier de plus en plus prisé par les touristes, Getsemani attire notamment les backpackers grâce à ses nombreuses auberges de jeunesse. Le soir, locaux et touristes se retrouvent autour de la plaza de la Trinidad, pour danser autour d’un verre.

En lisière du centre historique, le Parque del Centenario permet de faire une agréable pause de verdure à la recherche d’animaux sauvages. Inauguré le 11 novembre 1911 en commémoration du centenaire de la déclaration d’indépendance de la ville de Carthagène, le parc abrite aujourd’hui plusieurs espèces animales en liberté derrière ses barrières jaunes et blanches. L’occasion de croiser de nombreuses espèces d’oiseaux, des iguanes et même une famille de paresseux.

Santa Marta

A environ quatre heures de route à l’est de Carthagène, la ville de Santa Marta, s’étire entre la mer des Caraïbes et la chaîne de montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta. Fondée en 1525, sur les terres du peuple Tairona, Santa Marta a été l’une des premières villes espagnoles d’Amérique latine. Comme sa voisine, Carthagène des Indes, Santa Marta a été pillée à de nombreuses reprises au cours de son histoire. Son centre historique reste aujourd’hui relativement bien conservé.

Des gigantesques pélicans survolent les promeneurs sur la balade au bord de l’eau aménagée dans le centre historique. Au sud, on peut apercevoir les immeubles modernes du quartier de Rodadero, le Miami local. Au nord, on devine la silhouette embrumée de la chaîne de montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta. Celle-ci abrite le Pic Cristobal Colon, haut de 5.775 mètres, et plus haut sommet de Colombie.

Dans le centre, ça bouge autour de la place de la Cathédrale, aux bâtiments d’un blanc immaculé. Les marchands de rue proposent des galettes de maïs (arepa) arrosés de limonade au lulo et la salsa résonne dans les rues jusqu’à tard dans la nuit.

L’agitation atteint son comble dans la calle 19, petite rue où s’alignent les restaurants colorés. Sur la façade d’une maison, une grenouille street art semble surgir de derrière les bidons pour se jeter dans l’eau.

« Peu de touristes s’arrêtent à Santa Marta« , s’attriste un chauffeur de taxi. Et c’est dommage, tant l’on sent que ces rues bariolées, à la peinture défraîchie, regorgent d’histoires qui mériteraient que l’on s’y arrête.

Le Parc Tayrona

Le Parc national naturel de Tayrona est l’un des plus célèbres parcs naturels de Colombie, situé sur la côté, au pied de la Sierra Nevada de Santa Marta. La région est encore aujourd’hui habitée par les descendants de la tribu des Taironas, les Kogis, les Kankuamos, les Wiwas et les Arhuacos. Cette zone étant considérée comme une terre sacrée pour ces peuples, le parc est régulièrement fermé pour permettre la réalisation des cérémonies traditionnelles. Le respect des lieux est donc de mise quelle que soit l’époque de la visite.

Le parc regorge de nombreux sentiers qui permettent de découvrir ses plages, ses petits villages et toute sa diversité animale. Difficile d’en faire le tour en seulement quelques jours, mais pour une première visite la traversée Calabazo-El Zaino permet de voir quelques un de ses plus beaux recoins.

Pour ceux qui souhaiteraient prolonger la balade vers les autres plages du parc, il est possible de rester dormir dans les campings au bord de l’eau à l’intérieur du parc. Les possibilités de logement sont également nombreuses aux alentours du parc, comme au très beau hôtel du Quetzal Dorado.

Depuis le village de Calabazo, un petit chemin de terre laisse derrière lui l’agitation de la grande route, et file droit vers la montagne. Au début, le sentier longe quelques maisons aux jardins peuplés d’arbres fruitiers où gambadent les poules. Mais rapidement, on se retrouve seul dans la jungle avec le bruit stridant des insectes pour seule compagnie. Le chemin grimpe toujours plus haut sous la chaleur étouffante, et semble ne jamais vouloir s’arrêter. Parfois, sans prévenir le chemin redescend dans l’ombre et serpente à travers les arbres dont on peut apercevoir la cime. Un panneau rappelle par endroits que nous sommes encore bien sur la route de la plage de Cabo San Juan. Jusqu’en 2019, le sentier traversait le village de Pueblito, situé en plein coeur de la forêt. L’accès à Pueblito a toutefois été fermé sur demande des populations locales.

Le Cabo San Juan est sans doute la plage la plus connue du parc. Et pour cause, le Cabo San Juan présente une image paradisiaque : eau turquoise, palmiers et plage de sable fin. Mais si la plage est aussi populaire c’est aussi parce qu’il s’agit de l’une des seules de cette portion où la baignade est autorisée.

En repartant du Cabo San Juan, le chemin passe par une palmeraie. Par la saison sèche, les palmes des cocotiers craquent sous les pieds des randonneurs avant d’être réduits en morceaux. Des lézards paressent au soleil sans avoir l’air d’avoir peur le moins du monde. Leurs queues d’un turquoise vif semblent briller sous la lumière. Par moments, des noix de coco chutent bruyamment effrayant les crabes bleus qui passent au pied des arbres. Après une heure et demie de marche depuis Cabo San Juan, le chemin arrive enfin à la Piscina et à son eau turquoise.

Dernière étape avant la sortie du parc, la plage d’Arrecifes est réputée comme étant l’une des plages les plus dangeureuses du parc. La baignade y est donc strictement interdite et l’accès à la plage est limité. Mais cela n’empêche pas d’admirer les impressionnantes vagues venant s’écraser sur les rochers ronds du rebord.

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Un commentaire

  1. Eva Nagy Varsanyi

    Gyönyörû képek, lirai szöveg jô lenne ide is elmenni! Nagyon ügyes vagy és nagyon jôl írsz màr,

    Le sam. 25 juil. 2020 à 22:09, Le voyageur imaginaire a écrit :

    > Lesdiapos posted:  » La Colombie est l’un des pays les plus riches au monde > en termes de biodiversité. On y retrouve plus de sortes d’oiseaux que > partout ailleurs, des variétés rarissimes d’orchidées, sans oublier les > tortues, papillons et inombrables autres espèces animales » >

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