Je reprends le trajet de mon voyage de l’été dernier, là où je l’avais laissé, c’est-à-dire contemplant les eaux claires du lac Léman depuis la jolie plage de Cully en une chaude journée du mois d’août (joli contraste avec le vent froid du mois de janvier qui souffle actuellement dehors pendant que je rédige mon récit).
Le lendemain même de cette agréable journée de randonnée et de baignade, nous faisons nos adieux à Lausanne et prenons le train pour deux heures de trajet, direction Zürich (d’où nous prévoyons ensuite de prendre le train de nuit pour Vienne le soir même).
Visite expresse de Zürich
Zürich est l’occasion pour nous d’inaugurer un nouveau type de voyage : la « visite-valise », mode de visite alternatif qui consiste à visiter une ville pendant un temps d’escale en se traînant sa grosse valise derrière soi, faute d’avoir trouvé une consigne assez grande pour la ranger (je vous rassure, la gare de Zürich est particulièrement bien équipée en consigne, il faut juste croire que nous voyageons avec une valise beaucoup trop grosse qui ne passe nulle part – le routard backpacker, ce n’est pas vraiment nous).

Cette escapade valait toutefois le détour, la gare centrale de Zürich étant particulièrement bien placée pour rejoindre l’hypercentre en quelques pas ce qui nous a permis, en quelques heures, d’avoir un aperçu de la ville.

La gare de Zürich (1) : la gare centrale de Zürich (ou Zürich Hauptbahnhof), à l’imposant bâtiment de pierre grise, est située en plein cœur de la ville, à la confluence entre la Limmat et la Sihl, les deux rivières qui traversent Zürich.
L’Hôtel de ville (Rathaus) (2) : Le Rathaus n’est pas uniquement l’Hôtel de ville de Zürich mais accueille également les réunions du conseil cantonal. Le bâtiment (de pierre grise également) qui remonte au dix-septième siècle est situé littéralement au-dessus de la Limmat, juste à côté du pont de l’Hôtel de ville (Rathausbrücke). Le meilleur point de vue pour apprécier l’Hôtel de ville se situe un peu plus au sud, sur le Münsterbrücke.
Le Grossmünster :(3) Le Grossmünster est l’une des plus importantes églises de Zürich, construite (vous l’aurez deviné) en pierre grise. Edifiée au douzième siècle, elle est l’un des emblèmes de la ville grâce à ses deux tours. Et il faut dire que l’église, bien que très sobre dans sa façade, reste particulièrement jolie, contrastée avec les petits immeubles blancs aux volets verts situés de part et d’autre. De nombreuses légendes entourent également sa fondation. D’après certaines, l’église aurait été fondée par Charlemagne lui-même qui découvrit à cet endroit des ossements de martyres chrétiens lors d’une partie de chasse au cerf et décida d’y fonder un prieuré.

La Wasserkirche (4) : Située juste à côté du Grossmünster, la Wasserkirche est l’une des plus anciennes églises de Zürich.
Le Fraumünster (5): Faisant face au Grossmünster et au Wasserkirche depuis l’autre côté de la rive du Limmat, le Fraumünster est une église du neuvième siècle. Elle est surtout connue pour ses très belles fresques et ses vitraux signés Chagall et Giacometti. La petite place pavée sur laquelle est située l’église est particulièrement jolie et agréable l’été.

L’Eglise Saint Pierre et sa place historique (6) : Depuis le Fraumünster, on arrive jusqu’à l’église Saint Pierre en se perdant parmi les petites rues du centre historique de Zürich. Pavés, maisons couleur pastel, petits escaliers et balcons décorés au programme. Les rues étroites finissent par déboucher sur une place bordée de quelques arbres et terrasses sur laquelle trône l’église Saint Pierre, avec ses murs blancs, son clocher beige et son immense horloge noir et or.

La Bahnhofstrasse (la rue principale) (7) : La Bahnhofstrasse est l’une des rues commerçantes principales de Zürich. Il faudra toutefois s’armer d’un sacré budget pour faire des emplettes dans ce coin, cette rue étant réputée comme étant l’une des plus chères du monde (et je ne parle pas que des prix de l’immobilier).
Je ne doute pas que Zürich mérite une visite plus approfondie, la ville étant charmante (attention toutefois, les prix locaux sont particulièrement prohibitifs) et les quartiers plus modernes hors du centre, ainsi que la nature environnante, valant aussi sans doute le coup d’œil. En passant en train, nous avons même vu des gens barboter dans la Limmat. Un jour, peut-être…

En train de nuit pour Vienne
Vers 21h30, il est temps pour nous de rejoindre la gare (dans laquelle nous patientions en réalité sur un banc depuis à peu près trois heures, trop fatigués pour continuer à tirer les valises derrière nous et en même temps, pas prêts à dépenser l’équivalent de 60€ pour un sandwich et un café à la buvette de la gare – j’exagère, mais à peine).
Le train de nuit Zürich-Vienne présente plusieurs niveaux de confort, allant du siège de train classique à la couchette individuelle. Nous optons pour une cabine de trois couchettes où nous serons finalement seuls. La cabine est tout confort avec un petit lavabo et même à boire et à grignoter.
Notre train quitte la gare centrale de Zürich à 21h45 pétantes, quasiment à l’heure du début du feu d’artifice de la fête nationale suisse du 1er août. Confortablement installés sur notre banquette, nous regardons défiler les maisons de Zürich avec, çà et là, l’éclat des feux d’artifice. Un moment inattendu et assez magique.
Il faudra une dizaine d’heures à notre train pour rallier Vienne depuis Zürich (pendant un court laps de temps nous traverserons même le Lichtenstein, dont nous ne verrons pas grande chose, nuit noire oblige – à un passage à niveau j’ai tout juste pu apercevoir un bus de nuit, ce qui sera mon seul contact avec la vie nocturne liechtensteinoise).
Nous descendons à Vienne à 7h45, laissant notre train filer vers Budapest, son terminus, que nous rejoindrons dans quelques jours.
Pour retrouver mon article sur Vienne, c’est sur le lien par ici 🙂
*
Retrouvez moi également sur Instagram: